Fondé en 2019 à Ivry, l’Atelier ST a posé ses valises à Rosa Parks, dans le 19e arrondissement, en 2022. Aux côtés de designers et architectes, les vitraillistes Thibaut Bechecat et Pierre Tatin y créent leurs ouvrages, alliant techniques anciennes et nouvelles et faisant la part belle à la créativité.
Qu’il soit figuratif ou abstrait, décoratif ou ornemental, qu’il habille la cage d’escalier d’un immeuble parisien à la mode haussmannienne, le plafond d’une brasserie aux accents Belle Epoque, les fenêtres d’une cuisine à la sauce moderne ou redonne un coup de jeune à une chapelle, le vitrail de l’Atelier ST prend de nombreuses formes. Et se revendique à part dans cette branche de l’artisanat d’art.
« Je ne viens pas vraiment du sérail », rappelle Pierre Tatin qui, contrairement à son associé Thibaut Bechecat, n’est pas tombé dans le vitrail quand il était petit. Diplômé en arts appliqués de l’Ecole Brassart de Tours, il a en effet débuté sa carrière en tant que graphiste-illustrateur, avant de tout plaquer après une dizaine d’années d’expérience pour revenir à ses premières amours : le travail manuel et le dessin. « Quand j’ai passé en revue les différents métiers, le vitrail m’est apparu comme une évidence : il cochait toutes les cases. C’était exactement ce que je cherchais, avec beaucoup de dessin, de plans techniques, et puis un tout un aspect esthétique, historique et patrimonial qui plaisait beaucoup à l’amateur de la période médiévale que je suis », poursuit Pierre Tatin. Après une formation « maître verrier » au lycée Lucas de Nehou, il est recruté par un important atelier francilien… où il rencontre Thibaut Bechecat.
Pour ce dernier, en revanche, le vitrail s’est imposé très tôt. Il a d’ailleurs suivi toutes les formations liées au vitrail – des diplômes techniques du lycée Lucas de Nehou jusqu’à l’ENSAMA Olivier de Serre –, a fait ses armes dans divers ateliers et enseigne même aujourd’hui le vitrail à Paris Ateliers. « Nous nous complétons, avec Thibaut qui a plus d’expérience dans les tâches techniques comme la coupe du verre et le montage, et moi qui m’occupe davantage de la partie maquette, création et peinture », explique Pierre Tatin.
Malgré des parcours différents, les deux vitraillistes se rejoignent sur une vision commune du métier : l’envie de sortir du cadre tout en respectant cet artisanat d’art ancestral. « C’est la raison pour laquelle nous privilégions l’aspect création de nos métiers, davantage que la restauration », explique Pierre Tatin. Il s’agit même là du fer de lance de l’Atelier ST : « réintégrer toute la partie création de notre métier plutôt que de la sous-traiter comme le font malheureusement certains ateliers », ajoute-t-il.
Alors, lorsque des clients leur donnent carte blanche, Thibaut Bechecat et Pierre Tatin sont aux anges. Comme quand la salle de concert toulousaine L’Ecluse Saint-Pierre leur confie l’ornementation de deux grandes baies de 3 mètres de haut sur 2 mètres de large.
Cette passion commune, les deux vitraillistes espèrent la transmettre aux jeunes générations qui prêtent de l’intérêt à ce métier traditionnel, ainsi qu’aux moins jeunes à la recherche de sens et en reconversion professionnelle. « La profession attire beaucoup, nous recevons des demandes de stages toutes les semaines », assure Pierre Tatin. Et c’est tant mieux, car transmettre leur savoir-faire fait partie de leur démarche et correspond aux valeurs qu’ils défendent dans leur métier.
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Pierre Tatin
130 bis boulevard McDonald, Paris 19
atelier-st.fr
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