De sa passion pour le vélo, le fondateur du nouvel atelier Milano San Remo en a fait son métier. Début août, le jeune homme de 24 ans a ouvert rue de Maubeuge, dans le 10e arrondissement de Paris, un espace de réparation où il remet sur route toutes sortes de vélos : des vintages qui n’ont pas roulé depuis des années jusqu’aux vélos de course, toutes marques confondues.
On peut dire que Nicolas Pocholle est tombé dedans quand il était petit. A tout juste dix ans, il a commencé à faire du BMX. Initié doucement par son père skateur, il a naturellement glissé vers le vélo, puis la mécanique du vélo. « Quand on fait du BMX, on est un peu obligé de s’y mettre », confie-t-il.
Alors qu’il termine l’école primaire, il a donc déjà assemblé ses premiers vélos et assure la réparation de son BMX pour continuer à s’entraîner. Il va jusqu’à faire de la compétition – en amateur –, puis décide de ranger son BMX au garage à l’âge de 22 ans. « Faute de temps, surtout, et aussi pour éviter davantage de blessures », explique-t-il.
Pas question pour autant d’abandonner le vélo. Même s’il s’oriente pendant un temps vers l’ébénisterie – il décroche un diplôme en ce sens à la célèbre école Boulle de Paris – Nicolas Pocholle finit par revenir à ses premières amours.
« Après avoir enchaîné plusieurs petits jobs le temps de savoir ce que je voulais faire vraiment, j’ai commencé à assembler des vélos pour moi-même, sur mon temps libre », raconte l’ancien rider de BMX.
En pratiquant cette activité qu’il trouve plaisante, Nicolas Pocholle se rend compte qu’il aimerait en faire son métier. « Mais je devais acquérir davantage d’expérience, même si je pratiquais en amateur depuis une dizaine d’années. »
Alors pendant près d’un an, il travaille en tant que salarié d’un atelier de réparation de la capitale. Une fois toutes les clés en mains, il s’est lancé et a ouvert l’atelier Milano San Remo, clin d’œil à la célèbre course cycliste éponyme qui traverse le nord de l’Italie d’Est en Ouest, de Milan à Sanremo près de la frontière française.
« L’idée de créer mon propre atelier me trottait dans la tête dès le début. Je voulais être à mon compte non pas pour l’aspect financier, mais pour la liberté de créer que cela offre », commente-t-il. Choix des pièces, des couleurs… Nicolas Pocholle travaille seul, concentré sur son ouvrage, accompagné de la radio en fond sonore. « Et ça me plaît », se réjouit-il.
Mais Nicolas Pocholle n’a pas pour projet de rester seul bien longtemps dans son atelier. Rapidement, il aimerait transmettre sa passion en formant des personnes éloignées de l’emploi à son métier.
« Mon envie, c’est de devenir un business social. Je m’inspire beaucoup de ce qu’a développé l’association Bike for Good en Ecosse par exemple. D’ailleurs, je suis en contact avec eux », assure Nicolas Pocholle. Créée en 2010 à Glasgow, cette entreprise caritative et sociale récupère des vélos bon marché et les remet en état avant qu’ils ne terminent à la décharge.
Grâce à son atelier Milano San Remo, Nicolas Pocholle espère également rassembler toute une communauté d’amateurs de vélos autour de sa passion. Et ce, peu importe qu’on préfère plus la course, le freestyle ou simplement les balades tranquilles à vélo. Ici, le cyclisme s’apprécie sous toutes ses formes.
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Milan San Remo
69 rue de Maubeuge, Paris 10e
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