Installé depuis ses débuts, en 2014, rue du Faubourg du Temple près de République, cet espace dédié à la conservation et à la restauration des biens culturels vient de déménager pour poser ses valises dans un lieu hautement emblématique de l’artisanat parisien : le Viaduc des Arts. Découverte.
En grec ancien, “hylé” signifie “matière première, matière originale”. Alors, quand les six restauratrices indépendantes habilitées Collections des Musées de France et Monuments historiques ont créé leur propre atelier indépendant, ce nom s’est imposé de lui-même. “Nous voulions quelque chose de court, qui soit aussi un clin d’œil au travail de tous ces artistes qui ont produit les œuvres sur lesquelles nous travaillons”, confie Fleur Foucher.
Entre ces murs, les six associées – aujourd’hui Diane Beaugnon, Camille Béziers, Raphaëlle Chevallier, Fleur Foucher, Lucille Gaydon et Agathe Petit – conservent et restaurent des biens culturels de toutes tailles, toutes origines et toutes époques. Elles travaillent principalement pour les musées, les châteaux, les églises et les collectivités, mais peuvent également répondre aux besoins de marchands d’art, de collectionneurs privés et de particuliers.
“Notre rôle, c’est de préserver les biens culturels à la fois pour les générations présentes, mais aussi pour les générations futures. Une vraie mission de transmission”, explique Fleur Foucher.
L’Atelier Hylé se scinde en cinq parties : les arts du feu, avec une expertise sur la céramique, l’émail, le verre et le métal, l’archéologie, les peintures, les œuvres composites associant différents matériaux et le conseil en conservation préventive. Chacune est gérée par l’une des restauratrices, spécialisées dans son propre domaine. “Le hasard a fait que nous nous complétions parfaitement, avec une spécialiste dans chaque catégorie pour couvrir le plus large panel possible et, surtout, bénéficier d’une vraie richesse dans nos échanges quotidiens au sein de l’atelier”, s’amuse Fleur Foucher, elle-même spécialiste peintures.
Le conseil en conservation préventive, en revanche, est un peu à part. Il ne s’agit pas de conservation restauration à proprement parler. “Trois d’entre nous sont retournées sur les bancs de l’école pour décrocher un Master spécialisé”, précise d’ailleurs Fleur Foucher.
Le conseil en conservation préventive s’apparente en effet davantage à de l’ingénierie culturelle. Son but : retarder la détérioration et prévenir les risques d’altération d’un bien culturel. “Par exemple, lorsqu’un musée doit déménager, le conservateur fait appel à un conseiller en conservation préventive afin d'évaluer la collection et prodiguer des conseils logistiques pour assurer un transfert dans de bonnes conditions. Il peut aussi intervenir dans la conception de Plans de Sauvegarde des Œuvres appartenant à des institutions culturelles ou des églises, en indiquant quels biens sauver en priorité en cas de sinistre comme une inondation ou un incendie”, détaille-t-elle.
En une décennie, les six restauratrices indépendantes de l’Atelier Hylé ont vu défiler entre leurs mains un grand nombre de biens culturels, divers et variés : lampe à huile du XIXe siècle, vase en émail, peintures de chevalet et peintures murales dans des lieux emblématiques comme l’église de Saint-Germain-des-Prés de Paris ou la basilique Notre-Dame de la Daurade à Toulouse...
Parfois contraintes de se rendre sur place pour restaurer un bien, ces spécialistes travaillent également beaucoup depuis leur atelier, habilité à recevoir ces objets à la valeur inestimable. Paillasses de laboratoire, loupes binoculaires et chevalets habillent l’espace et permettent aux restauratrices d’exercer leurs talents avec la rigueur d’un scientifique. “Le plus important pour nous, c’est de pouvoir le faire dans un local avec du volume, pour recevoir des œuvres de grande taille, et de la lumière naturelle”, résume Fleur Foucher.
Lorsqu’elles ont souhaité déménager, les fondatrices de l’Atelier Hylé ont placé ces deux critères – volume et luminosité – en tête de leurs priorités. Après plus d’une année de recherches infructueuses, elles ont finalement trouvé leur bonheur au Viaduc des Arts. “Un lieu, qui plus est, hautement symbolique”, souligne Fleur Foucher.
C’est après avoir lu une annonce de la SEM Paris Commerces que l’une des associées a visité l’espace, et tout de suite eu un coup de cœur. “Après avoir passé en revue plusieurs locaux, souvent dans un état très dégradé, nous n’arrivions pas à trouver le bon, raconte Fleur Foucher. Souvent, nous manquions d’informations quant à l’ampleur des travaux à réaliser, et nous étions dans le flou. Avec la SEM Paris Commerces, au contraire, tout a été très clair dès le début. On nous apportait très vite des réponses à nos questions, en toute transparence. Nous avons senti notre interlocuteur très impliqué, et une vraie relation de confiance s’est installée.”
Inauguré le 25 avril après une période de travaux nécessaire pour aménager l’espace de 95 mètres carrés à leur guise, l’Atelier Hylé du Viaduc des Arts comble les besoins des fondatrices. “La hauteur sous plafond est incroyable. Et puis, cette luminosité fait un bien fou au moral !”, se réjouit Fleur Foucher.
Si comme l’Atelier Hylé vous recherchez un local commercial au Viaduc des Arts ou dans Paris 12e, retrouvez toutes nos annonces de locaux à louer actuellement disponibles pour installer votre commerce.
Atelier hylé
39 avenue Daumesnil, Paris 12e
atelier-hyle.com
Partager :